Au cours de sa visite de trois jours axée sur la sécurité dans l’Est de la RDC, Didier Reynders en a profté aussi pour lancer des projets à haute visibilité dans lesquels le gouvernement belge a investi, il a rencontré le président congolais Joseph Kabila, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération , Raymond Tshibanda.
Le gouvernement Congolais a fait sa part
Didier Reynders a insisté que le gouvernement congolais a fait sa part et que, maintenant c’est à la communauté internationale de faire sa propre part, en réprimant les rebelles congolais du M23 soutenus par le Rwanda:
« Je pense que le gouvernement congolais est allé au-delà de ce qui est possible. (…) Personne ne devrait demander aux Congolais, et j’espère aussi que les congolais n’écouterons pas quiconque oserait de demander, à réintégrer au sein de l’armée [des FARDC] les gens qui se sont rebellés, pas une seule fois, ou deux, ou trois fois. Ce serait un acte d’encourager l’indiscipline en réintégrant les individus indisciplinés ».
Didier Reynders: l’ennemi juré du dictateur rwandais, Paul Kagame
Ce n’est pas la première fois que Didier Reynders a pointé du doigt le gouvernement rwandais et l’ a appelé à s’engager sur la voie de la paix dans la région des Grands Lacs. Au début de Juillet 2013, a-t-il dit, tout en se référant implicitement à la proposition faite par le président tanzanien Jakaya Kikwete, soutenue par les pays membres de la SADC la recommandation au dictateur rwandais, Paul Kagame, à engager des négociations avec son opposition armée afin d’apporter la paix en République Démocratique du Congo (RDC), Rwanda en particulier, et dans la région des grands africains en géneral: «Il est clair que le dialogue avec toutes les forces qui sont souvent désignées comme négatives, s’ils ne prennent pas les armes, s’ils sont d’accords à parler (…), c’est avant tout une priorité nationale, et ensuite dans l’intérêt stratégique de la région des Grands Lacs ».
L’année dernière, en Septembre 2012, le ministre belge des Affaires étrangères a exprimé son dédain pour le dictateur rwandais, Paul Kagame (Voir notre article) au cours d’une table ronde organisée à New York, par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon sur la situation concernant la République démocratique du Congo (RDC), à la suite des accusations contre le gouvernement rwandais, qui soutient les rebelles du M23 à l’Est, qui ravagent , violent les femmes, assassinent des civils en masse, et pillent.
« Je pense en termes d’impunité et de la réinsertion, je pense qu’il y a des limites, une ligne rouge à ne pas franchir. On peut discuter sur les marges – mais je pense que le gouvernement congolais avait fait le maximum « , at-il dit, avant d’exprimer sa préoccupation quant à la réussite de l’effort de la communauté internationale.
La patience a ses limites: le ministre belge des Affaires étrangères s’adresse à la Communauté internationale.
« Nous devons être patients, mais les Congolais ont des attentes très élevées. À un certain point, si aucun changement positif est observé sur le terrain, la communauté internationale va perdre sa crédibilité ».
Sa prédiction peut être proche de la réalité. En effet, quelques mois après la nomination de l’envoyé spécial de l’ONU, Mary Robinson, l’émissaire américain Russ Feingold, et la décision de déployer la brigade d’intervention de l’ONU, rien n’a vraiment évolué sur le terrain.
L’ Envoyé de l’ONU, Mary Robinson n’a pas encore divulgué une feuille de route de son plan d’ action ou, même, un cadre stratégique des solutions politiques qu’elle a fait la promotion, et la Brigade d’intervention de l’ONU n’a pas encore commencé à montrer ses muscles.
Jusqu’à présent, la seule solution concrète n’a été proposée que par le président tanzanien Jakaya Kikwete. Entretemps, les populations de l’Est du Congo continuent sur leur chemin de souffrance.
La rédaction
Ikazeiwacu.unblog.fr
Source: Afroamerica Network.
No comments:
Post a Comment